Introduction du travail de groupe :
« La notion d’éclairage public intelligent apparaît dans le milieu urbain à partir de 2010 quand la loi dite « Grenelle 2 » introduit dans le droit de l’environnement des objectifs qui visent à la réduction de la consommation énergétique et que le Grenelle de l’environnement introduit dans la loi la notion de “pollution lumineuse”.
Selon le CRE (Commission Régulation de l’Energie), le poids économique de l’éclairage public en France est très important, il se révèle représenter 18% de la consommation énergétique totale : « l’éclairage public des villes représente près de la moitié de la consommation d’électricité des collectivités territoriales » 1 . En effet selon un état des lieux de la Loi Grenelle, 40% des luminaires sont obsolètes et énergivores, ils seraient d’ailleurs en service depuis plus de 25 ans. En dehors des aspects écologiques, le lien entre sécurité des espaces urbains et éclairage public est souvent évident dans le discours officiels : par exemple dans une affirmation du CRE, l’éclairage géré dans une perspective «intelligente » permettrait de vivre les espaces urbains de façon plus apaisée : « Elle s’accompagne de la recherche d’une qualité de vie, d’un confort et d’une convivialité que les ambiances lumineuses judicieusement réparties dans l’espace et le temps et un mobilier urbain utile, opportun et bien inséré dans la ville peuvent procurer ».
L’éclairage public intelligent est entouré d’autres enjeux : la volonté d’équiper les villes françaises d’un éclairage public intelligent fait partie d’un projet plus grand, celui de la
smart city. Cette mission se révèle complexe du fait qu’une gestion dite « smart » ou « intelligente » présuppose une approche globale, certains objectifs doivent être lié à d’autres aspects urbains, comme la réduction de l’impact sur l’environnement, une ouverture à des usage multiples et la réduction des coûts d’exploitation.
En particulier, le projet de ville intelligente implique de nombreux changements : par exemple, il suggère aux collectivités de se doter des plans de déplacement urbain qui impliquent lacréation de nouveaux axes de circulation – notamment les pistes cyclables et les parcs de stationnement associés, la promotion et le renforcement de transports collectifs plus écologiques comme les véhicules électriques, la création d’espaces d’information et de communication – comme les panneaux d’information, le Hot Spot Wi FI, etc.
Tout cela est directement lié à l’éclairage public pour deux raisons : d’une côté il est nécessaire de doter les nouveaux espaces de la lumière et d’un autre côté, dans une perspective de smart city, il faut que l’entièreté du réseau lumineux soit repensée. On dénombre plus de 8 millions de points lumineux en France et près de 300 millions dans le monde entier. Plus qu’un service public, l’éclairage est aujourd’hui au coeur des réflexions urbanistiques. On n’attend plus de lui seulement qu’il éclaire, mais qu’il éclaire “juste”. Sous des pressions écologiques mais également visuelles (design urbain), l’éclairage public est en pleine mutation. »