Casablanca Smart City: Un nouveau modèle de « Ville Intelligente » en Afrique – Altervilles

Kawtar Quiqi

Kawtar Quiqi

Contrairement à l’Europe ou certains pays d’Asie, on parle très peu ou plutôt jamais des smart city en Afrique. Le contexte urbain Africain est vachement différent, la croissance urbaine est très récente et implique des exigences et des solutions modernes afin de faire face aux défis actuels en Afrique.

Actuellement, les grandes métropoles comme le Caire et Casablanca veulent adopter des modèles de la smart city, même si le concept de « smart city » n’est pas forcement récent en Égypte, on y parle depuis 2001. Or, plusieurs questions peuvent se poser quand on parle du type de modèles appliqués sur les villes des pays du sud. est ce que c’est une mode à suivre ou une solution incontournable pour se rattraper ?

Le projet de développement de la smart city à Casablanca est actuellement en cours de réalisation. Avec un coût d’investissement de 94 millions de dirhams et 70 projets lancés et réalisés à l’horizon de 2022. Le but c’est de rendre Casablanca un hub de la ville intelligente en Afrique.

Afin de réaliser ce projet, un schéma directeur de transformation numérique (SDTN) a été proposé, et dont l’objectif est de renforcer les liens entre les acteurs et les citoyens dans le cadre d’une démarche participative à travers la modernisation des services, entre autres les services administratifs en Introduisant les principes du E-Management afin de réduire les procédures administratives exhaustives.

Les projets en général portent sur le développement de la mobilité, l’environnement et les habitants intelligents avec des modes de vie smart.

Actuellement 4 projets prioritaires sont en cours de réalisation, et qui portent sur :

Un système d’administration de l’administration fiscale
Un (SIG) système d’information géographique
Un système de légalisation et signature
Un outil de Citizenship relations management

Ce projet est renforcé à travers Casa Urban Data, une plateforme ou se partagent les données entre l’administration et les citoyens avec un espace collaboratif, car cette plateforme sera dotée d’une open data où les citoyens peuvent avoir accès et peuvent également contribuer à la collecte des données qui constituent les piliers de ce système smart.

Ce qu’on peut retenir de ce projet :

Casablanca a développé un modèle adapté aux besoins actuels et aux stratégies de bonne gouvernance au Maroc, c’est un projet qui relève de l’existant et qui met le citoyen au centre de ce projet. Ce qui montre que l’intelligence urbaine peut être un outil incontournable pour répondre aux défis de croissance dans les pays en développement. Et une base pour mettre en place les politiques de rattrapage dans les villes Marocaine et Africaines en général. Et certes, le développement des nouvelles technologies est incontournable pour la réussite d’un projet urbain « smart », cependant, il faut penser à avoir une vision plus humaine dans la conception.

Conclusion :

En guise de conclusion, on peut dire que l’utilisation des modèles « smart », ne repose pas sur un contexte globale, ni continental. Les villes au sein de l’Afrique n’ont pas les mêmes tissus urbains, ni la culture ou l’histoire même si on peut détecter des points communs, mais le concept « smart » doit être contextualité, et non pas généralisé. La ville intelligente est un Label très à la mode dans les sociétés occidentales développées, peut être parce que ces derniers ont surmonté plusieurs problèmes urbains que les autres pays en développement, tel que le Maroc, en font toujours face, et actuellement le développement durable et l’intelligence constitue une priorité. Le développement de ce concept par les pays du nord en premier, ne veut pas dire qu’il faut généraliser un seul modèle qui repose sur un terme générique « smart »

Ressources:

image de couverture :
source:https://pixabay.com/photos/sunset-monster-casablanca-sky-1650773/

https://www.leconomiste.com/article/1026322-casablanca-hub-de-la-smart-city-en-afrique